J'ai compris, mais plus tard...
Fiche d'expérience

Toc-Toc à DOM : maintien du lien social à distance

Le point commun entre tous les bénéficiaires suivis est le besoin de trouver en eux les ressources suffisantes pour affronter la gestion de la vie quotidienne dans un contexte stressant.
Le projet Toc- Toc à Dom s’est alors dessiné en parallèle du maintien des cours de sophrologie à distance.

Principaux objectifs

L’objectif de l’action est de lutter contre la souffrance qu’entraine l’isolement.

Sa mise en œuvre doit permettre aux bénéficiaires d’acquérir des outils adaptés à chacun et réutilisables à volonté et chez soi pour obtenir un mieux-être et affronter le quotidien.
A partir d’un questionnaire de départ simple une proposition d’intervention sera proposée faisant appel à la musicothérapie afin :

  • D’améliorer l’humeur
  • De réduire l’anxiété
  • De contribuer au soulagement de la douleur

Public(s) Ciblé(s) par l'action

Personnes de plus de 60 ans vivant à domicile

Contexte

Le CCAS de Baraqueville se trouve en milieu rural. Il est au cœur d’un bourg de 3 100 habitants. C’est un territoire rural où 25% de la population a plus de 60 ans et où il y a le plus fort taux d’accroissement du vieillissement dit population âgée par rapport au département. Sur le territoire le nombre d’allocataire de minima sociaux des plus de 60 ans est 2 fois plus élevé que dans le département. La précarité des personnes âgées reste taboue.

Durant les différentes périodes de crise sanitaire, le suivi des projets en cours a permis de créer de nouveaux liens avec les bénéficiaires qui se sont retrouvées isolées chez eux. Le CCAS a maintenu du lien à distance par mail, téléphone, et certains d’entre eux ont même suivi des cours de sophrologie en audio ou par YouTube.

Description / Fonctionnement de l'action

L’année 2020 a été une année inédite qui a conduit le CCAS à mener une première expérience d’action de prévention de la perte d’autonomie auprès de la population de plus de 60 ans du territoire. La continuité des activités et le maintien du lien avec les bénéficiaires des actions en cours s’est donc posé.

Le CCAS a réfléchi et proposé la continuité des cours en distanciel alterné de séances en présentiel pour répondre aux contraintes sanitaires.

L’organisation, le suivi et le traitement de ces nouveaux modes d’action ont amené à identifier la nature des besoins des personnes isolées sur les thématiques suivantes :

  • Forme physique
  • Lien social
  • Accompagnement d’un travailleur social
  • Connexion internet
  • Équipement numérique

Une fois les personnes identifiées le projet « Toc-Toc à Dom » leur a été proposé avec la possibilité qu’un professionnel intervienne soit directement chez eux en respectant les gestes barrières, soit dans un lieu neutre, soit en distanciel.
En fonction de leur accord le mode d’intervention, les créneaux horaires et les jours des interventions ont été définis.
L’intervenant en musicothérapie a écouté les besoins des bénéficiaires pour adapter les individuellement les propositions de travail (sommeil, l’expression du ressenti...) Chaque participant a bénéficié ainsi d’une intervention adaptée et personnalisée.

L’identification des personnes s’est faite :

  • par l’intermédiaire des canaux de diffusion locaux
  • par information directe à partir des listings internes
  • par le repérage des personnes n’ayant pas bénéficié d’actions durant la pandémie

Pour la dernière séance d’intervention, les participants ont pu se réunir pour expérimenter ensemble les sons et aboutir à une création collective.

L’objectif du maintien des actions en cours et des actions qui s’en sont suivi comme Toc-Toc à Dom l’action pour lutter contre la souffrance qu’entraine l’isolement dû à la crise sanitaire a mis en avant une écoute personnalisée.

A cela s’est rajouté le besoin :

  • D’apaisement et le besoin d’avoir des outils afin d’interagir autant que possible l’anxiété et le stress
  • De dialogue et de lien social pour mieux appréhender la réalité de la vie quotidienne.

Chacun a pu s’exprimer en confiance et en toute confidentialité. Il en ressort que les bénéficiaires sont devenus proactifs et plus attentifs à leurs besoins et aux réponses qu’ils ont eux-mêmes réadaptées.

Bilan

Au niveau de l’organisation proprement dite, les contraintes d’espace pour le respect de la distanciation, de désinfection ont été gérées.

Au niveau technique, certains supports comme WhatsApp au profit de Skype ont été abandonnés.

Les anomalies rencontrées sont les anomalies classiques de planification et de besoin de réadaptation par rapport aux disponibilités des bénéficiaires.

La qualité du service rendu a été optimisé grâce à l’investissement et aux compétences des intervenants et plus généralement, des intervenants qui se sont adaptés aux besoins des participants et aux contraintes matériels.

Le CCAS a intégré certaines méthodologies comme le suivi des appels téléphoniques et la maîtrise de la bonne distance avec les usagers en gardant la volonté de permettre aux bénéficiaires de puiser les ressources en eux grâce à des techniques et méthodes apprises ou vue.
Cela a créé une nouvelle norme de pratique institutionnelle et d’adaptabilité dans notre territoire rural où jusqu’alors nous pensions que le problème de mobilité était un frein aux propositions d’action. A cause ou grâce à la pandémie nous sommes en mesure de proposer des actions « chez » le bénéficiaire.

L’urgence a permis de faire évoluer les méthodes d’intervention auprès des usagers et le contenu de nos propositions. Les intervenants ont joué un rôle clé dans ces nouvelles approches car ce sont eux qui sont directement en lien avec le public et qui les mobilise.

Le lien avec certains usagers a été maintenu sachant que le distanciel n’est pas approprié à toutes les personnes susceptibles de bénéficier d’une action.

Cette expérience et ces articulations entre distanciel/présentiel - individuel/collectif nous a amené a structurer un projet en faveur des aidants. Le CCAS souhaite proposer à chaque participant inscrit de choisir son mode de participation selon ses besoins.

Les partenaires

Partenaires opérationnels

Les partenariats noués ont contribué à encrer les coopérations entre les acteurs du secteur agissant dans la prévention de la perte de l’autonomie, du maintien du capital santé et du bien-être.

Certains partenaires comme la CARSAT ont joué un rôle indirect dans le développement des nouvelles méthodes de travail avec les usagers. En effet grâce à un projet en cours avec eux durant la période de confinement nous avons appris à garder le contact avec les bénéficiaires par les appels téléphoniques. Par extension dans le projet Toc - Toc à Dom et dans d’autres projets cela a inclus des propositions téléphoniques, par SMS, par Skype.

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